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Les 20 meilleurs films sur la solitude

Les films ont la capacité magique de capturer et de distiller les émotions: amour, joie, chagrin, peur, envie, colère, et bien plus encore. Mais s’il y a une émotion que tout le monde comprend parfaitement, c’est (ironiquement) la solitude. Tout le monde se sent seul à un moment de sa vie, et c’est un sentiment que beaucoup de cinéastes ont essayé de traduire sur grand écran.

La solitude n’est pas une émotion facile à capturer, mais quand elle est bien faite, le film qui en résulte peut vous faire ressentir des choses auxquelles vous ne vous attendiez pas. Voici les meilleurs films sur la solitude, la façon dont les gens se sentent seuls, et même comment ils surmontent cette solitude.

20. Max et les Maximonstres (2009)

Basé sur le livre pour enfants de 1963, Max et les Maximonstres est une expérimentation de l’art cinématographique. Combinant costumes d’animaux avec effets spéciaux et animatroniques, le réalisateur Spike Jonze a créé un ton surréaliste et totalement unique dans cette adaptation cinématographique.

Max et les Maximonstres examine la solitude de l’enfance d’une manière réchauffée et presque onirique (qui frôle parfois l’effrayant…), mettant en vedette ce qu’on appelle les « Maximonstres » qui sont des créatures étranges qui se profilent sur une île au milieu de l’océan.

Le pré-adolescent Max (joué par Maxwell Records) est solitaire, incompris et sujet aux crises de colère. Il trébuche sur cette île étrange après s’être enfui de chez lui, et après que les « Maximonstres » aient couronné Max comme roi, il apprend des choses à propos de sa vie.

19. Seul sur Mars (2015)

Ridley Scott adore un bon film de science-fiction… et on adore ceux qu’il fait! Dans Seul sur Mars, Matt Damon incarne l’astronaute solitaire Mark Watney qui se retrouve accidentellement seul sur Mars.

Essayant désespérément d’atteindre la NASA, Mark vit ses jours complètement isolé sur Mars avec à peine assez de vivres. Heureusement, c’est un botaniste de formation spécialisée, et il réussit à cultiver des pommes de terre en faisant appel à beaucoup de données scientifiques, mais peut-il survivre?

C’est une chose de se sentir seul dans sa ville ou son pays. Mais une planète complètement séparée? C’est un degré au dessus! Mais Mark Watney ne laisse jamais son isolement le vaincre, et Seul sur Mars est un film incroyable sur l’ingéniosité humaine et la volonté de survivre, même seul. Bonne chance, Mark !

18. Christine (2016)

La vie privée douloureuse et solitaire de la journaliste Christine Chubbuck, que sa mère a qualifiée de « insuffisante », est explorée avec sympathie dans le drame d’Antonio Campos, Christine.

Même si elle exprimait ses tendances suicidaires par manque de connexion humaine, Christine n’a pas reçu beaucoup d’aide. Magnifiquement incarnée par Rebecca Hall, la lutte de Christine contre la dépression est ce qui a conduit à son style de vie isolé de dévouement à rien d’autre que son travail.

Christine nous raconte l’histoire de son fameux suicide, le 15 juillet 1974, qui a eu lieu en direct à la télévision et qui a secoué le monde.

17. Gravity (2013)

L’espace est un endroit beau mais solitaire, un thème que la plupart des films spatiaux traitent alors que les astronautes sont projetés dans le vaste vide du noir avec peu ou pas de contact humain. Et cela est d’autant plus évident dans le drame cinématographique d’Alfonso Cuarón, Gravity.

Le film ne montre que deux personnages: le Dr. Ryan Stone (interprété par Sandra Bullock) et le Lieutenant Matt Kowalski (interprété par George Clooney). Après quelques accidents mécaniques qui endommagent sa navette spatiale, Ryan est le seul survivant à bord de l’Explorer.

Incapable de contacter la Terre, elle s’abandonne à son destin et tente de se suicider. Telle est la nature puissante de l’espace vide.

16. Le Rayon Vert (1986)

Tout le monde à travers le monde a ressenti la solitude à un moment ou un autre. C’est une condition humaine non limitée par les frontières, et Le Rayon Vert nous en donne une représentation française. Le cinquième ajout d’Éric Rohmer à sa collection Comedies and Proverbs est basé sur un roman de Jules Verne — en tout cas, de façon un peu vague, puisqu’une grande partie du dialogue est en fait improvisé.

La solitude est souvent déclenchée par une perte ou une rupture, et c’est le cas ici. Voir l’intimité des amis et des couples peut piquer encore plus fort lors d’un nouveau chagrin, comme le découvre Delphine (Marie Rivière) pendant ses vacances d’été.

15. Joker (2019)

Qu’est-ce qui a rendu le super-méchant Joker si diabolique? Est-il simplement né de cette façon? Ou est-il arrivé quelque chose qui l’a transformé en un criminel violent et dérangé? Todd Phillips suggère que c’était la société — ou, plus précisément, la solitude de la société d’aujourd’hui — dans son drame Joker.

Clairement influencé par le film Taxi Driver, Joker est un peu différent de la plupart des films de super-héros (ou supervillain). Phillips troque les costumes moulants et les effets spéciaux pour du réalisme graveleux, sur fond de ville de Gotham inspirée de New York.

Joaquin Phoenix joue dans ce thriller psychologique, où la maladie mentale non traitée et l’aliénation sociale d’Arthur Fleck le poussent à incarner son alter ego maniaque: le Joker.

14. Seul au monde (2000)

Seul au monde présente une solitude extrême et désespérée, celle qui vous rend littéralement fou.

Lorsque l’analyste de systèmes Chuck Noland (joué par Tom Hanks) échoue sur une île déserte suite à un accident d’avion, il commence à perdre la raison dans une frénésie isolée. Une fois que les éléments de base sont couverts — nourriture, eau, abri — la prochaine étape de la survie est de ne pas perdre l’esprit.

Pour essayer de combattre cela, Chuck se lie d’amitié avec un objet inanimé qui devient quasiment une vraie personne. Le balle de volley-ball imprimée à la main avec un visage dessiné avec du sang est essentiellement ce qui maintient Chuck en vie, forcé de passer 4 ans seul dans les tropiques. Vous pensez pouvoir tenir aussi longtemps ?

13. L’Odyssée de Pi (2012)

Quand le jeune Pi Patel découvre qu’il est le seul survivant d’un naufrage, les mois à venir semblent de plus en plus solitaires. Échoué au milieu de l’océan sur son bateau de sauvetage, Pi n’a qu’un ami possible à sa disposition: un tigre du Bengale (avec une baleine et un suricate).

En se liant d’amitié avec le grand royaume animal, mais redoutable, Pi réussit non seulement à assurer sa survie, mais en tire une aventure assez sauvage. Malheureusement pour Pi, cette aventure ne peut pas ramener sa famille.

Suraj Sharma incarne l’adolescent dans ses débuts surprenants. L’Odyssée de Pi est basée sur le roman de 2001 de Yann Martel et réalisé par Ang Lee.

12. Shame (2011)

Shame peut parfois vous mettre un peu mal à l’aise, car le film suit un protagoniste accro au sexe et le réalisateur aime les longues prises. Cependant, le film vaut la peine d’être visionné comme un drame psychologique habilement conçu qui expose le côté sombre des coups d’un soir.

Le style de vie toxique de Brandon est marqué par la pornographie et la prostitution. Il passe son temps au bureau, au gymnase, au lit ou devant un écran. Aucune partie de sa routine quotidienne n’implique la joie, l’amour ou la véritable intimité.

Michael Fassbender joue le rôle de l’exécutif de New York avec un air froid, sauf lorsque la spirale solitaire de Brandon culmine en sanglots sous la pluie, faisant allusion à son cœur (profondément enfoui).

11. Lost in Translation (2003)

Bob (interprété par Bill Murray) est une star de cinéma vieillissante, seul à Tokyo. Charlotte (interprétée par Scarlett Johansson) est une diplômée de Yale qui accompagne son petit ami photographe, également seule à Tokyo, un peu comme une femme au foyer victorienne seule coincée dans sa maison.

Quand Bob et Charlotte se rencontrent par hasard, ils forment un lien improbable alors qu’ils joignent leurs chemins solitaires ensemble… ne serait-ce que pour quelques jours. Les deux mènent une vie mélancolique teintée de moments de chaleur et d’humour.

Une crise de la quarantaine; des chambres d’hôtel vides; une ville étrangère; l’agitation des foules qui ne font qu’amplifier leur sentiment de solitude. Ce sont les ingrédients de l’inspection de rêve de Sofia Coppola de ce que signifie être seul dans l’âge moderne.

10. Le Monde de Charlie (2012)

Oh, les malheurs de l’adolescence! Même si Charlie est une demoiselle d’honneur — quelqu’un qui est timide et gêné et qui vit sur la touche —, il a une poignée de bons amis.

Se déroulant dans les années 1990, Le Monde de Charlie suit le jeune Charlie (joué par Logan Lerman) alors qu’il pénètre dans le champ de mines qui est le lycée. Son passé traumatisant, son calme et son manque d’amis font de l’adolescence de Charlie une adolescence solitaire.

Mais il rencontre la belle Sam (joué par Emma Watson) et est accueilli dans « l’île des jouets Misfit. »

Basé sur le roman à succès de Stephen Chbosky en 1999, ce drame de passage à l’âge adulte est aussi réconfortant que sombre. Charlie raconte l’histoire en écrivant à un ami inconnu au sujet de sa vie, ce qui vous laissera avec un goût doux-amer dans la bouche.

9. Uzak (2002)

Dans Uzak, il y a des tonnes de scènes silencieuses de personnages solitaires regardant dans l’espace, prises par Nuri Bilge Ceylan (qui a également écrit et réalisé le film). Cela peut sembler ennuyeux, mais c’est ce qu’est la solitude! C’est vide et banal.

Ce drame turc minimaliste est un joyau primé qui suit deux hommes sans but vivant en face, côte à côte. L’un est sans éducation et sans emploi tandis que l’autre est un riche photographe, mais les deux sont à des solitaires. Uzak est dans l’éloge de l’acte subtil, où Muzaffer Özdemir et Mehmet Emin Toprak donnent des performances alléchantes. Les décors sont aussi vraiment époustouflants.

8. Requiem for a Dream (2000)

Maladie mentale, toxicomanie, chagrin, insécurité… Ils peuvent tous être des catalyseurs de la solitude, et ils sont tous subis par les personnages du drame culte de Darren Aronofsky. Requiem for a dream est fou, triste et potentiellement bouleversant, alors faites attention.

Les récits entrelacés suivent une veuve solitaire accros aux amphétamines pour perdre du poids tandis que son fils adulte vend et consomme de l’héroïne avec sa petite amie. Tout cela est très grognon et déprimant alors qu’il montre la tendance de Hollywood à glorifier la toxicomanie.

Aronofsky explore la psychologie de la dépendance, les troubles de l’alimentation, la psychose, la maladie et la perte, qui s’ajoutent à une vie tourmentée d’isolement. Le film est basé sur le roman d’Hubert Selby Jr.

7. Her (2013)

Histoire d’amour atypique qui parle autant de solitude que de romance, Her est un film de science-fiction onirique réalisé par Spike Jonze.

Joaquin Phoenix incarne Theodore Twombly: un auteur doux et introverti à la dérive dans un Los Angeles futuriste. Romantique désespéré dans l’âme, Théodore se débat avec le fait qu’il ne peut pas trouver une vraie âme sœur, du moins jusqu’à ce qu’il rencontre Samantha.

Alors qu’il tombe amoureux de Samantha, il commence à voir la lumière au bout du tunnel. Le seul problème est que Samantha est un robot. Pas même un robot, c’est un système d’exploitation sans visage ni corps, juste une voix féminine.

Bien qu’il n’y ait pas de partenaire physique, Her parvient toujours à montrer ces sentiments familiers d’amour, de désir et de chagrin.

6. Chungking Express (1994)

John Woo, Tsui Hark et Wong Kar-Wai sont tous des grands noms du cinéma hongkongais. Ce dernier est universellement salué pour avoir réalisé In the Mood for Love et Fallen Angels, mais il y a aussi le légendaire Chungking Express.

Le film est divisé en deux histoires de 2 policiers amoureux. Les deux flics sont largués par leurs copines et ont maintenant leurs yeux sur la même fille, Faye (Faye Wong). Situés à Kowloon, les espaces urbains animés ne servent qu’à séparer davantage ses habitants.

Ce qui est intéressant à propos de Chungking Express, c’est qu’il a été conçu comme un petit film personnel pour Kar-Wai, et pourtant il a fini par se classer parmi les plus grands films selon les critiques de Sight & Sound.

5. Taxi Driver (1976)

Taxi Driver place son protagoniste solitaire sur un fond urbain grognon qu’il méprise. Robert De Niro incarne l’emblématique anti-héros Travis Bickle, qui sillonne les rues sordides de New York comme un insomniaque traumatisé qui déteste les gens. Pas étonnant qu’il se sente si seul.

Après avoir servi pendant la guerre du Vietnam, Travis semble incapable de se connecter au nouveau monde autour de lui, et il déteste les personnages louches qu’il finit par conduire dans son taxi. Et quand il crée une rare connexion, il le fait avec une intensité dangereuse: espionnage, traque, vœu d’être leur sauveur.

4. Solaris (1972)

D’une part, vous pouvez regarder la version moderne de Solaris de George Clooney de 2002. Mais si vous préférez un visionnage plus cultivé, optez pour l’adaptation soviétique originale du roman de Stanisław Lem. Solaris est un casse-tête troublant, mélancolique et avant-gardiste qui se déroule dans l’espace. Un psychologue est envoyé dans une station spatiale pour aider l’équipage qui est tombé dans une détresse émotionnelle.

Mais ce n’est pas votre habituelle fièvre confinée dans l’espace. Dans Solaris, la planète sur laquelle ils atterrissent physiquement déclenche des douleurs, des souvenirs et des obsessions. Solaris a été projeté en URSS pendant 15 années consécutives en raison de sa qualité.

3. Into the Wild (2007)

Lorsque vous commencerez Into the Wild, vous ressentirez probablement la même envie de courir comme Christopher McCandless l’a fait, voyageant dans le monde et vivant de grandes aventures. Mais quand vous arrivez à la fin, la révélation finale est poignante: « Le bonheur n’est réel que lorsqu’il est partagé. »

Malgré toutes ses expériences uniques et son lien avec la nature, loin du matérialisme de la culture de consommation, Christopher a passé la majeure partie de sa vie seul et, tragiquement, il est mort seul. Les derniers jours de Christopher dans la nature sauvage de l’Alaska étaient remplis de faim et de solitude.

Into the Wild est basé sur une incroyable histoire vraie, mettant en vedette Emile Hirsch en tant que diplômé désenchanté de l’université qui s’envole dans l’inconnu.

2. Trois Couleurs: Bleu (1993)

Dans le projet passionné de Krzysztof Kieślowski — la trilogie Trois couleursTrois couleurs: bleu est généralement considéré comme le meilleur. Avec sa palette de couleurs bleu océan, vous rencontrerez des thèmes de chagrin, de connexion, d’égalité, de révolution et, bien sûr, de solitude.

Quand Julie (Juliette Binoche) perd sa famille dans un accident de voiture, son mécanisme de survie est d’aller en mode hermite extrême. Elle détruit ses biens, vend sa maison et coupe les vivres à tout le monde dans sa vie, mais elle se voit inévitablement imposer des liens humains.

Trois couleurs: rouge et Trois couleurs: blanc figurent également dans la trilogie, correspondant aux couleurs du drapeau français. Le bleu représente la partie « liberté » du drapeau. Spécifiquement, la liberté émotionnelle.

1. Les Ailes du désir (1987)

Nous avons tendance à penser aux anges comme des êtres joyeux de lumière, comme des guides bienveillants qui chantent des louanges et jouent de la harpe toute la journée. Nous considérons rarement que les anges peuvent aussi se sentir seuls. Dans Les Ailes du Désir, Wim Wenders affirme que les anges peuvent aussi éprouver des sentiments humains, et que s’ils le font, ils sont grandement accablés par la souffrance qu’ils voient dans le monde.

Non seulement il est difficile de réconforter invisiblement les gens de Berlin, mais il est encore plus difficile de tomber amoureux de quelqu’un qui ne peut pas vous voir. Le cinéma d’auteur a tendance à aimer tout ce qui est mélancolique, méditatif et poétique. C’est tout ça ici, enveloppé dans des thèmes de solitude, faisant de Les Ailes du Désir l’un des visionnages les plus réfléchies.

Ce drame allemand en noir et blanc a été inspiré par l’œuvre sur le thème des anges de Berlin, qui se reflète à travers sa magnifique et symbolique cinématographie.

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